
Faire le choix de ce roadster pur et dur ne peut résulter que d’un coup de coeur. Avis aux amateurs d’une belle voiture anglaise.
Voilà bien la digne héritière de la Type E : capot allongé, proue ramassée, roues aux 4 coins, poignées de portes escamotables pour préserver le style d’un roadster plutôt compact (4,47 m de long) et aux feux arrière cylindrique
Après s’être glissé dans le cockpit à l’allure plutôt germanique (cuir, inserts noirs ou en métal mat), mieux vaut prendre ses marques et régler volant, siège baquet et rétros pour bénéficier d’une visibilité correcte malgré des montants imposants et la custode arrière de taille réduite ; et puis, où mettre veste et appareil de photo en dehors d’un coffre prévu pour la forme (200 litres) ? On est bien dans une « 2 places » stricte et sans concession.
D’ emblée, le regard est attiré par un gros bouton couleur cuivre : moteur ! Le V6 de 380 chevaux (disponible aussi avec 340 ch, en plus du V 8 de 495 ch) envoûte les oreilles. A propos, le bruit, vous l’aimez comment ? Une pression sur un petit bouton suffit à enclencher l’échappement actif qui va bientôt rugir à l’accélération, pétarader au lever du pied et exploser au passage de vitesses via la boîte Quickshift à 8 rapports automatique ou manuelle. Les connaisseurs apprécieront, vos voisins un peu moins.
Au fil des kilomètres parcourus avec la capote en toile rabattue et bien à l’abri dans l’habitacle, la F-Type apparaît comme le cabrio à l’anglaise, pur et dur : ligne sans égal, coup de pied aux fesses à l’accélération (0 à 100 km/h en moins de 5 s), freinage du même tonneau, vitesse de pointe hors normes, suspension ferme et consommation grimpant jusqu’à 25 l/100km. La tenue de route est heureusement assistée par la suspension sport à amortissement piloté et un différentiel autobloquant électronique; et, un peu en dessous de 100 km/h, l’aileron arrière quitte son logement.
Nous voici bien dans le registre de l’émotion. On relèvera pour la forme une direction un peu trop réactive, une rigidité très relative sur de mauvais revêtement et un prix dans les normes du segment : à partir de 87.500 € (V6S) et jusqu’à 108.000 € pour le modèle essayé.
Bien sûr, la F-Type accepte sans sourciller d’être menée au petit trot en faisant chuter la consommation à 8 l/100 km. Mais quel intérêt à vrai dire de la conduire ainsi, sauf à l’occasion d’une balade tranquille au soleil ou pour rejoindre un circuit fermé, seul à même de lui permettre d’exprimer sa vraie nature sportive?
A suivre : Mercedes E 220 CDI cabrio.
VEINARD !!!!!
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