Volkswagen T-Roc cabrio, le rescapé


@ydp

Face à une offre de cabriolets « populaires » en chute libre, y compris chez Volkswagen, le T-Roc apporte un peu de fraîcheur et tente sa chance sur base d’un SUV compact. L’été en cours plaide pour lui.

De Citroën à Renault via Ford, Opel et Peugeot, les cabrios se font très rares parmi les constructeurs généralistes, y compris chez Volkswagen qui avait déjà renoncé à cette alternative sur les Golf et Coccinelle, en plus de la vie écourtée du coupé/cabrio Eos. L’arrivée en juin d’un cabrio sur base du SUV compact et à succès T-Roc a suscité à tout le moins une curiosité légitime.

Deux grandes portes, un petit coffre

Bien sûr, le changement de carrosserie ne se limite pas au remplacement du toit rigide par une capote souple commandée électriquement et qui se range dans le coffre en une dizaine de secondes, y compris en roulant (jusqu’à 30 km/h). L’empattement a progressé de 3,7 cm (longueur totale de 4,27 m), deux grandes portes latérales remplacent les quatre portes, un petit couvercle de coffre arrière fait son apparition, le pare-brise est plus incliné et en l’absence des montants latéraux médians, les sous-structures ont été sensiblement renforcées, entraînant un surpoids de 194 kg.

A l’arrière, deux places ont été préservées et le dossier rabattable en deux parties est bienvenu pour emporter des objets plus longs et pallier la taille réduite du coffre (284 l). Sous le capot, Volkswagen a prévu deux moteurs à essence 1.0 TSI (115 ch) ou 1.5 TSI (150 ch) sur le modèle testé, ce dernier associé à la boîte robotisée DSG à double embrayage et 7 rapports. Deux finitions (Style et R-Line avec suspension sport et jantes de 18 pouces) sont proposées.

Des vibrations sur mauvais revêtements

En découvrant au propre comme au figuré ce modèle atypique, le premier coup d’œil se porte logiquement sur son aspect esthétique. On ne peut pas parler a priori d’un cabrio « coup de foudre », mais le qualificatif est-il envisageable pour une version dérivée d’un SUV, en comparaison avec des berlines et autres coupés aux lignes beaucoup plus fluides ? Et dès l’approche d’un premier revêtement de qualité médiocre, la carrosserie ne peut éviter de transmettre quelques vibrations, rappelant à ces occupants qu’ils sont bien à bord d’un cabriolet.

A deux ou à quatre

Ces quelques concessions étant comprises et admises, en route pour un itinéraire qui est franchi la plupart du temps cheveux au vent, sauf quand de trop fortes…chaleurs incitent à opter momentanément pour l’air conditionné. A deux, la formule « open air » est juste parfaite et évite tout remous désagréable grâce à l’inclinaison du pare-brise, à la caisse haute protégeant l’habitacle et au filet coupe-vent recouvrant les places arrière. Même sur autoroute à vitesse raisonnable, la conduite reste très agréable. Un test à quatre confirme la possibilité d’embarquer confortablement deux adultes aux places arrière mais pour ne pas se fâcher avec ses amis, mieux vaut rouler à un rythme très cool et admirer les paysages dans l’esprit des limitations à 30 ou 50 km/h fréquentes aujourd’hui dans les villages traversés.

Suspension ferme et confort correct

A part cela, le T-Roc reste ce qu’il est, c’est-à-dire un SUV compact, très maniable en ville, à la capote bien isolée, à la suspension ferme et au confort correct (bon soutien des sièges sport) et dont la tenue de route n’est en rien affectée par la version cabrio. Vu le supplément de poids, les 150 ch du modèle 1.5 TSI et la boîte robotisée sont bienvenus pour préserver le dynamisme du T-Roc associé au châssis à amortissement piloté utile pour adopter un réglage « confort » (une option de 1.350 € quand même). On se dit juste que la finition « style » sans le châssis sport et avec des jantes de 17 pouces au lieu de 18 réduirait sans doute les vibrations évoquées plus haut.

C’était attendu : le passage du SUV fermé à la version cabrio fait singulièrement grimper l’addition, soit 38.780 € pour le T-Roc 1.5 TSI DSG R-Line. Sans compter les options (pack confort, cuir, phares LED, système audio, coupe-vent etc) susceptibles d’alourdir la facture d’un peu moins de 10.000 €.

Le prix d’un plaisir évident, sans doute pas vraiment raisonnable mais très tentant au vu de la météo actuelle. Un peu comme les piscines que l’on voit fleurir aux quatre coins de notre pays au climat dit tempéré …

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